MANAGUA

Un souvenir impérissable !

Après une bonne nuit, avant de repartir de la capitale, nous sommes allés voir le monument dédié à SANDINO, héros et leader de la guérilla contre SOMOZA (1927-1934).
Puis descente vers le Palais National et la Cathédrale, gravement endommagée dans le séisme de 1972. Ces deux édifices sont côte à côte. Face au Palais National se trouve la Maison des Peuples. Formant avec les autres bâtiments un U autour d'une grande place.
J'évite le parking vide le long de la cathédrale, vais de l'autre côté et demande à une policière en faction si je peux rester 5 mn à côté du véhicule de la Police. Elle me renvoie de l'autre côté. Je vais m'y garer en marche arrière, de façon à pouvoir partir rapidement, tout en observant que ça ne me plaît pas d'être, même en plein jour, sur un parking vide. Mais bon, on est à quelques mètres et la voiture reste visible.
Quelques photos de la cathédrale et du Palais qui abrite un musée. On hésite à entrer visiter. Finalement non : on n'y entre pas et, le temps d'une dernière prise de vue, on retourne à la voiture pour s'en aller.
C'est là que je vois un pick-up garé juste à côté de nous ! Sur ce parking du musée où plus de cent voitures peuvent loger ! Ça sonne immédiatement l'alerte dans ma tête. Je vois en même temps le haut d'une personne au niveau de la portière arrière gauche. Je pars en courant. La voiture démarre sur les chapeaux de roue. En arrivant on constate immédiatement que la vitre est cassée et que le sac à dos de Merlin, resté à l'arrière, n'est plus là. On essaie de suivre mais c'est trop tard. Et, pour notre sécurité, c'est mieux comme ça...
S'ensuivirent les déclarations à la police. Que je résumerais par "perte de temps et d'un peu d'argent -10 €- supplémentaire"...
Voilà. Se sont envolés l'ordinateur utilisé par Merlin pour son travail scolaire et ses contacts, un appareil photo de secours, son petit caméscope pour son projet de vidéo et le kindle pour la lecture...
Nous allons bien. On n'a rien eu. On a laissé un tribut au voyage dans ces endroits démunis.
Ce genre de mésaventures arrive dans tous les pays (demandez à certains Chinois qui ont visité Paris).
C'est désolant.
Mais tant que la perte n'est que matérielle, ça va.
On a remplacé la vitre. Il devait y avoir le modèle d'origine. Mais finalement non. Alors on a fait comme ceux du pays : on a une belle vitre en plexiglas "polarisée". Faut juste aider avec la main pour la remonter à fond : le soleil ne lui a pas donné la courbure de celle en verre.
Elle fonctionne. Et la réparation n'a coûté que 60 $.
On est repartis. On en a parlé.
On s'est félicités de ne pas être allés au Musée du Palacio Nacional : ils auraient eu le temps de vider toute la voiture !
On ne laisse jamais passeports, papiers et cartes bancaires dans le véhicule quand on n'y est pas. On a rajouté une cordelette pour solidariser les sacs du coffre et empêcher un "vol rapide".
Et bien sûr on continue à se garer dans des endroits protégés. Ce qui aurait dû être le cas du parking concerné.
Quelques discussions avec les gens du pays ont confirmé notre ressenti quant au "laxisme" de la police du pays. Pour ne pas dire plus. Les habitants haussent fortement les sourcils quand on en parle. Du style "quand ils font quelque chose c'est pour leur intérêt personnel"...
28 décembre